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Modèle Introduction générale Finance

Modèle Introduction générale Finance 

Introduction générale :

L’internationalisation des entreprises est le résultat du phénomène de globalisation qui se développe depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale mais surtout depuis une trentaine d’année avec l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché international. Ceci a eu pour conséquences des modifications dans le fonctionnement de ces entreprises, qui, en devenant acteurs du commerce international, s’ouvrent à de multiples opportunités. En effet, elles se lancent sur les marchés étrangers en exportant leurs biens et services ou à l’inverse en important des produits dont elles ont besoin. L’internationalisation de leurs activités se traduit également par des emprunts ou des prêts en devises ainsi que des investissements à l’étranger (établissement de filiales). Toutes ces activités vont engendrer, parallèlement à ces opportunités, de nombreuses contraintes liées, entre autres, aux fluctuations des cours des devises impliquées par la réalisation de ces transactions.

Un autre phénomène qui a fortement modifié l’environnement financier mondial est le passage d’un régime de change fixe à un régime de change flottant. En juillet 1944 furent signés les Accords de Bretton Woods qui instaurèrent un régime de change fixe, où toutes les devises étaient convertibles en une monnaie de référence, à savoir le dollar. Les taux étaient alors relativement constants et ne pouvaient fluctuer que dans une fourchette déterminée, et tout dépassement de cette fourchette entraînait l’intervention des Banques Centrales. Peu à peu, avec la mondialisation des échanges, les taux de changes ont commencé à fluctuer. En 1971 la convertibilité du dollar en or fut supprimée et deux ans plus tard, on passa à un régime de change flottant où toutes les devises fluctuaient librement en fonction de l’offre et la demande de devises.

Ainsi, ces entreprises vont être confrontées au plus important marché financier appelé le marché des changes ou « marché FOREX »: c’est un marché très liquide sur lequel se rencontrent offres et demandes de devises, où se déterminent leurs cours. Il est très liquide dans le sens où il est ouvert 24h/24 à travers des places financières dans le monde entier : « les premières transactions de la journée sont enregistrées à Sydney en Australie et à Wellington en Nouvelle-Zélande. (…) Quand les marchés de Los Angeles et San Francisco s’arrêtent, s’ouvre alors à Wellington et à Sydney une nouvelle journée de transaction ». Cette liquidité s’explique car les achats et ventes de devises en échange d’instruments financiers se font facilement et sans occasionner un coût toujours considérable. Investisseurs institutionnels, entreprises et banques opèrent sur ce marché dès qu’ils entreprennent une transaction financière impliquant plusieurs devises. On peut scinder ce marché en trois composantes: tout d’abord, le marché au comptant, appelé également « marché spot » est celui sur lequel les banques s’échangent les devises. Les devises sont livrées en deux jours au plus tard, ce qui explique l’appellation « au comptant ».

D’autre part, le marché interbancaire, ou marché de dépôt, est une composante essentielle du marché des changes. Sur ce marché très réglementé se traitent les opérations de trésorerie en devises sous forme d’emprunts et de prêts en devises. Enfin, le marché à terme, par définition, est celui sur lequel les échanges de devises se font « à terme », c’est à dire à une date future ainsi qu’à un cours tous deux déterminés lors de l’établissement du contrat.

Les entreprises, dans ce contexte international et face à ce marché complexe, doivent gérer divers types de risques financiers comme le risque de crédit, le risque de taux d’intérêt ou le risque de change, objet de ce mémoire.

Le système monétaire international est un système de changes flottants : les cours des monnaies entre elles varient en permanence sur le marché des changes. Cet état de fait crée un risque de change.

Face à la crise financière internationale et dans un environnement de compétitivité accrue, réduire le coût des transactions devient impératif. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’avère de plus en plus ardu de prévoir le comportement d’une devise. Pas seulement au plan local, le constat étant universel.

Dans ce souci, les banques, face à l’accentuation de la volatilité des marchés, le risque de change et de variation des cours des devises, recourent de plus en plus à la couverture du risque de change.

Dès lors, le risque de change n’est nullement occulté et encore moins relégué au second plan par les conjoncturistes. S’en prémunir est devenu une préoccupation majeure de tous les acteurs, voire un cheval de bataille enfourché aussi bien par les autorités monétaires que par les opérateurs financiers privés.

Le Maroc est conscient de la nécessité de déployer tous les moyens pour d’une part assurer une meilleure couverture des risques liés à sa dette extérieure et d’autre part, sécuriser la position des importateurs et exportateurs nationaux. Somme toute, l’objectif est de limiter les effets de la volatilité des taux sur l’économie du pays.

Sur ce registre, et après la circulaire de l’Office des Changes n°1723 du 1er août 2007 relative à la couverture contre le risque de change qui a élargi et assoupli le champ d’intervention des intermédiaires agréés, le Maroc vient de signer à Washington un avenant à l’accord cadre Master Derivatives Agreement (MDA) établi en 2004 avec la Banque mondiale. Signé en marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI, l’avenant à l’Accordcadre (MDA) devrait permettre au Maroc l’utilisation des instruments de couverture de risques de change et de taux d’intérêt également pour les prêts mobilisés auprès des créanciers autres que la Banque mondiale.

Les produits de couverture contre le risque de change se sophistiquent tous les jours un peu plus. En 1996 par exemple, on utilisait les Spots. En 2000, on a commencé à utiliser un peu plus les solutions à terme et aujourd’hui, les opérateurs utilisent des solutions croisées à savoir les options, des produits à terme, et le change au comptant d’une manière banale. Reste à savoir si toutes les techniques de couverture peuvent être concrètement appliquées au cas de l’activité monétique de la BCP ?

En effet, la BCP comme toutes les banques s’investit de plus en plus dans les activités monétiques en développant son réseau de Guichets automatiques bancaires afin d’accepter tout type de cartes nationales et internationales, et en innovant dans le lancement de cartes bancaires, même au niveau international.

D’où l’intérêt d’étudier quelles sont les meilleures techniques à utiliser par une optimisation de gestion du risque de change.

L’objet de mon mémoire est donc de déterminer quelles sont les techniques de couverture contre le risque de change les plus adaptées au contexte actuel.

Ainsi, Ce travail comporte deux grandes parties. Dans un premier temps, il sera question de présenter un aperçu sur le fonctionnement du marché de change en général et le marché marocain en particulier, les intervenants et l’influence des fluctuations de la devise dollar sur les systèmes financiers et économiques.

Par la suite, j’exposerais le contexte du secteur bancaire marocain pour ensuite mettre en exergue une présentation générale du CPM et des entités qui s’occupent de la monétique au sein du groupe. Je m’attarderais sur un bref historique de l’activité monétique au Maroc accompagné de quelques terminologies.

Enfin dans une seconde grande partie, pour le traitement de la problématique, il importera de présenter une description et une mesure du risque de change auquel est exposée l’activité monétique, à travers le domaine de compensation concernant le rapatriement du montant relatif aux retraits d’argent effectués par les étrangers au niveau de nos GAB (acquisition).

Je présenterais par la suite, les moyens de recours à des couvertures, soient internes à l’organisme ou externes. Cet aperçu permettra de se rendre compte des avantages et inconvénients que chacune d’elles présente et des conditions qu’elles requièrent pour être utilisées.

La banque à travers sa salle de marché va effectuer son choix en fonction des réglementations en vigueur (contrat, réglementation sur le marché des changes…), mais aussi en fonction du coût qu’engendre le recours à chaque technique, comparé au gain que son utilisation pourrait lui rapporter. Le choix d’une méthode de couverture n’est donc pas sans importance et doit être mûrement réfléchi.

Le chapitre traitant la mise en place de la stratégie adéquate permettra dans un premier temps de savoir si les techniques générales et théoriques de gestion du risque de change peuvent être réellement appliquées au contexte analysé. Par la suite, cela sera le moyen d’évaluer quelle est la technique la plus adaptée à la taille des transactions et aux caractéristiques de l’activité.

INTERET DU SUJET

La volatilité du taux de change USD/MAD affecte de plus en plus les règlements en devises rapatries des systèmes monétiques internationaux : Mastercard et Visa, et national : Centre Monétique Interbancaire CMI concernant les volets Acquisition des retraits et des achats effectués par les étrangers auprès des GAB et des commerçants marocains dont les comptes sont  domiciliés auprès de la BP. La devise USD étant la devise de facturation /règlement.

Ces transferts d’argents libelles en dollar USD permettent d’enregistrer des pertes de change croissantes influençant ainsi la rentabilité de l’activité monétique. Ce manque à gagner est dû principalement a une absence de couverture du risque de change face à la volatilité accrue de la devise USD.

Auparavant, et avant la création du CMI, l’activité monétique bénéficiait d’un taux de change préférentiel et enregistrait des gains de change. Actuellement, elle subit la variation des cours sur le marché.

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une analyse du compte d’exploitation global de l’Activité Monétique (sommation de l’ensemble des frais, charges, commissions et différence de change).

En effet, motivée par la volonté d’aligner son organisation par rapport aux attentes du marché, la direction générale a exprimé son besoin de connaitre de près les charges et les produits de ses activités monétiques (Emission et Acquisition). Or les différences de change constituent une composante importante dans le schéma du compte d’exploitation globale monétique (CEG).

Ainsi, ce travail répondra en partie à ce besoin en ce qui concerne le volet différence de change.

On va essayer à travers une technique de couverture du risque de change bien adapté au contexte actuel, d’éviter les impacts négatifs de ce risque sur la rentabilité de l’activité monétique et dans les meilleurs des cas, profiter d’une évolution favorable du cours.

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