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Couverture du risque de change

Mémoire Finance : Couverture du risque de change

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[/sociallocker] Chapitre II : Etude des instruments et techniques de gestion du risque de change

On distingue plusieurs techniques de gestion du risque de change: les techniques internes adoptées par l’entreprise pour limiter le risque de change et les techniques externes qui impliquent le recours au marché monétaire ou au marché de ≪ futures ≫ et options.

Tenir compte du risque de change le plus tôt possible ne signifie pas se couvrir systématiquement, mais gérer activement son risque. Cette gestion conduira l’entreprise à s’interroger sur la méthodologie de couverture à mettre en œuvre. En effet, les techniques de couverture ne doivent pas s’appliquer de manière indifférente et uniforme aux différentes opérations internationales. Certaines seront plus adaptées que d’autres aux circonstances particulières. Ces techniques, de plus, ont des couts varies, qu’il est également important de prendre en compte dans l’analyse de rentabilité de l’opération concernée.

La couverture du risque de change consiste à réduire ou à annuler le risque lie à la position de change de l’entreprise en utilisant des méthodes internes ou en transférant le risque à des organismes externes (banques et assurances).

Afin d’éviter totalement ou de limiter le risque de change, les entreprises ont à leur disposition un éventail de possibilités.

Celles-ci peuvent être proposées par des organismes spécialisés comme les banques ou l’assurance ;

Toutefois, avant d’y avoir recours, elles peuvent mettre en place des mesures internes visant à limiter leur exposition au risque de change et ainsi repousser l’utilisation de techniques de couvertures ≪ externes ≫, plus coûteuses.

Ce chapitre consiste à introduire et expliciter ces différents modes de couverture contre le risque de change, afin d’en cerner les principes, leurs points forts et faibles. Tout ceci est organisé et détaillé dans le but de poser les bases de la problématique de ce mémoire, concernant le choix de la ou des meilleures techniques de couvertures.

Section 1 : Techniques internes de couverture

Les techniques de couverture internes à l’entreprise visent à réduire l’exposition de celle-ci au risque de change. Elles sont déjà nombreuses et permettent aux entreprises de ne pas se lancer des leurs premières opérations de commerce international dans des dépenses supplémentaires en faisant appel aux techniques externes. Ces techniques internes vont se présenter sous la forme de clauses contractuelles ou d’aménagements dans leur trésorerie, ce qui leur permet de s’exposer le moins possible au risque de change. Elles vont être appréhendées du point de vue du créancier qui va encaisser les devises à échéance.

A- Comment éviter le risque de change ?

Voici quatre procèdes qui permettent de ne pas avoir à faire face au risque de change, puisqu’ils lui permettent de l’éviter complètement. Ce sont les premières mesures ainsi que les moins couteuses ont préconisé.

A-1-Règlement au comptant : une solution simple, mais rare à l’international

C’est évidemment (avec le choix de la monnaie de facturation) la solution la plus simple mais ce n’est pas la plus adaptée à la majorité des transactions internationales. En effet, le règlement au comptant est en quelques sortes la situation idéale pour éviter d’être confronte aux variations des taux de change mais la plupart des paiements internationaux sont effectués plusieurs jours voire plusieurs mois après la facturation. Ceci rend inévitable la présence d’un risque de change.

Ainsi, s’il est pratiquement impossible d’obtenir des règlements au comptant, il est important d’éviter des délais de paiement trop longs, ce qui est à négocier avec le client au moment de la conclusion du contrat.

A-2-Ouverture d’un compte en devise à l’étranger

Cette possibilité existe mais exige une condition. En effet, pour ne pas subir de risque de change, il est préférable que l’entreprise qui ouvre un compte en devise réalise régulièrement des opérations en devises. Il faut également savoir que les banques marocaines peuvent ouvrir ce compte en devise, et réaliseront leurs opérations à l’international via ce compte domicilie chez des correspondants étrangers. Ceci est nécessaire car les devises obtenues vont, au lieu d’être

Changées en monnaie nationale (ce qui pourrait occasionner un risque de change), servir à payer les dettes facturées en devise.

A-3-Choix de la devise de facturation : monnaie nationale ou autre devise

La monnaie de facturation est la monnaie dans laquelle est libelle le contrat commercial qui lie les parties.

Le choix de la monnaie de facturation est un moyen de ne subir aucun risque de change car ce risque intervient dès qu’une monnaie autre que la monnaie nationale entre en jeu. Les parties peuvent également choisir une autre devise de facturation, c’est-à-dire celle de l’une des deux parties ou une devise tierce.

Cependant, en pratique il est difficile de basculer d’une monnaie de facturation a une autre et ceci pour les raisons suivantes :

D’abord le client n’acceptera pas de changer la monnaie de sa facturation sauf avec une

Réduction du prix du produit facture par rapport à sa devise locale :

L’entreprise ne peut pas être la seule à prévoir le sens de variation de la monnaie de facturation. Car le client aussi suit le marché de près et réagira de sorte à réduire ses couts une fois que l’entreprise lui proposera de changer sa monnaie de facturation ;

A-4-L’affacturage (« factoring »)

L’affacturage est une technique de financement régie par le même principe que le forfaitage, mais il s’en démarque car il est utilisé pour des montants plus élevés que le forfaitage, sur un portefeuille de clients assez important et pour des ventes dont l’échéance du paiement ne dépasse pas les six mois: ces trois points constituent donc les conditions selon lesquelles on peut  avoir recours à cette technique. Cette pratique consiste à vendre sa créance a une société de recouvrement appelée ≪ affactureur ≫ ou ≪ factor ≫.

L’entreprise, après avoir conclu le contrat avec son client, va faire appel à cette société qui va prendre en charge la suite des opérations en contrepartie du paiement de commissions.

C’est à l’affactureur que le débiteur réglera la facture qu’il devait initialement. Cela signifie que tout risque de change potentiel est transfère a l’affactureur qui doit se couvrir. Cela permet de se décharger à la fois de tout risque de non-paiement ainsi que du risque de change. Lorsque l’intermédiaire a été règle, il va à son tour payer à l’entreprise selon les conditions du contrat qui aura été signe entre eux. Cette technique est fréquemment utilisée aux Etats-Unis pour gérer le risque de crédit, qui est un autre type de risque qu’une entreprise court en s’internationalisant.

Ces trois instruments de couverture laissent a l’entreprise une variété de recours pour se prémunir du risque de change. Seul l’affacturage n’est possible et rentable que pour des entreprises dont l’activité est conséquente et a un cout très élevé; les autres sont accessibles à tout type d’entreprise. Eviter ce risque n’est pas toujours possible, c’est pourquoi la partie suivante apporte un complément concernant une couverture effective, bien que partielle.

B- Comment réduire le risque de change ?

Les techniques qui suivent ne visent pas, contrairement aux précédentes, a éviter le risque de change, mais à se trouver moins expose à celui-ci, afin de minimiser dans un premier temps la position de change sur laquelle portera le risque, et ainsi, minimiser le recours à des moyens de couverture plus couteux et nécessitant l’intervention d’un organisme tiers : bancaire ou d’assurance.

B-1-Compensations internes et « netting »

  1. Principe des compensations internes

L’entreprise va compenser d’elle-même ses encaissements et décaissements dans une même devise afin que sa position de change ne porte que sur le solde de ceux-ci. Cela signifie que l’encaissement d’une créance dans une devise lui servira à régler une dette qu’elle doit dans cette même devise. Pour pouvoir procéder a cette technique, deux conditions doivent être remplies:

– D’une part, l’entreprise doit être vigilante aux délais, car il lui faut assez d’entrées de devise (paiement de créances par ses clients) pour compenser les sorties de devise (ce qu’elle doit a d’autres entreprises dans la même devise).

– D’autre part, il est mieux de limiter la quantité de devises utilisées afin d’optimiser ce système

De compensation. Cette pratique ne doit être utilisée que si l’entreprise dispose d’une bonne

Gestion de sa position de change, car elle doit ≪ jongler ≫ entre entrées et sorties de devises. Cette pratique va donc entraîner des coûts supplémentaires liés à la gestion de ces devises.

  1. Le « netting » : technique de compensation spécifique aux grands groupes

Une entreprise peut limiter son risque de change en compensant les encaissements et les décaissements dans une même monnaie. La position de change ne porte alors que sur le solde de cette dernière.

L’entreprise peut donc limiter le nombre de monnaies de facturation de façon à compenser les flux exprimes dans la même devise. Le choix de la monnaie n’est pas à lui seul suffisant mais il faut choisir les dates d’échéance des flux de façon à ce que les encaissements et décaissements

Coïncident dans une même date. (Il faut ici prendre en compte les jours de valeur).

Le netting est une technique de compensation spécifique aux grands groupes multinationaux.

L’objectif est de réduire le nombre et le montant des transferts à l’intérieur du groupe afin de minimiser les frais financiers. Les compensations des différentes créances, dettes et toutes transactions financières vont permettre au groupe de réduire son exposition au risque de change puisque seul le solde de toutes ces opérations y sera expose et gère par le groupe et non par chacune des filiales. L’outil utilise par le groupe pour gérer et compenser tous ces mouvements est un tableau de bord multi-entrées.

Les avantages du système de compensation peuvent alors être résumes comme suit :

Lorsqu’on réduit les positions de change, le risque de change diminue ;

Lorsqu’on veut se ‘couvrir à terme, les frais de couvertures sont diminues ;

Les mouvements de fonds sont limites, ce qui réduit la gestion des flux.

Cependant, le système de netting rencontre des limites: il y a souvent des difficultés pour faire coïncider les dates de maturités des flux. De plus, la règlementation des changes dans certains pays interdit la procédure de compensation.

En ce qui concerne le Maroc, le netting est malheureusement interdit puisque toute opération de change doit être adossée a une transaction commerciale, a un prêt ou un emprunt.

Section 2 : Les techniques externes de couverture

Si les moyens mis en œuvre décrits dans la section précédente ne suffisent pas pour diverses raisons, l’entreprise devra se prémunir autrement contre le risque de change. Elle va pour cela faire intervenir les banques sur le marché des changes ou souscrire à une police d’assurance.

Banques et Assurance proposent des contrats et autres solutions visant à couvrir soit partiellement, soit totalement les opérations avec l’étranger contre le risque de change.

A- Recours aux marchés financiers par l’intermédiaire des banques

A l’origine, seules les banques pouvaient opérer sur le marché des changes ; d’où le terme ≪ marche interbancaire ≫. De nos jours, ces établissements jouent souvent un rôle d’intermédiaire entre le marché et les entreprises afin de simplifier les transactions dans le cadre, entre autres, de la couverture contre le risque de change.

Selon l’office de change marocain, En matière de couverture contre le risque de change, les opérateurs économiques disposent de deux instruments à savoir le change à terme et l’option de change. Cette couverture intervient dans le cadre d’un contrat conclu entre l’opérateur et sa banque lui garantissant un cours fixe à l’avance qui doit être applique, a l’échéance, à la vente ou

À l’achat de devises objet du contrat. Le cours garanti est obligatoire dans le cas des contrats de change à terme alors qu’il peut être abandonne lorsqu’il s’agit de l’option de change pour bénéficier d’une évolution favorable du cours de change. La mise en place de ces instruments vise à permettre aux opérateurs économiques la maîtrise de leurs coûts lies aux opérations d’achat ou de vente de devises.

A-1-Produits de couverture ferme

  1. Contrat de change à terme et swaps de devises

Le change à terme (en anglais : foward) est un produit dérive de gré à gré, à la fois :

du marché des changes et surtout des marches monétaires des deux devises concernées.

Pour des raisons pratiques, il a été décompose en deux instruments financiers différents :

le terme sec (en anglais : out right),

Une transaction foirarde au sens strict, c’est-à-dire l’achat ou la vente d’une devise contre une autre pour une livraison dans plus de deux jours ouvre, est appelée terme sec ou, plus fréquemment, par son nom anglais : out right.et les swaps de change ou cambiste (en anglais : forex swaps), qu’il ne faut pas confondre avec les swaps de devises (currency swaps).

Dans les deux cas, il s’agit principalement de marches interbancaires : contrairement aux autres marches financiers, les marches à terme organises ne se sont jamais imposes sur le marché des changes et ils y demeurent marginaux.

Définition d’un contrat de change à terme

A la différence d’une opération au comptant qui est effectuée le jour de la transaction,l’opération de change à terme représente un engagement d’achat ou de vente des devises a un cours fixe à l’avance, devant servir de base au dénouement de la transaction à une échéance ultérieure supérieure à J+2.

Les opérations à terme confèrent la possibilité aux opérateurs économiques de se prémunir contre les fluctuations des cours et de se couvrir contre le risque de change.

Principe du change à terme

Cette technique est très employée par les entreprises en général et est facile à utiliser étant donné que les banquiers servent d’intermédiaire pour ces opérations de change à terme.

Dès que les deux parties ont signé le contrat, l’opérateur qui cherche à se couvrir contre le risque de change en informe son banquier, lui communique les éléments de ce contrat (devise de facturation, montant et échéance de la facture) et conclue avec lui un ≪ contrat de vente à terme ≫. Par exemple en se couvrant contre une baisse du cours de la devise de facturation.

Chapitre III : Quelle technique semble la plus adaptée?

Il s’agit à présent, et pour finir, de déduire des études statistiques précédemment présentées, de la théorie, quelles sont les techniques qui conviennent le moins bien et le mieux à une couverture optimale des opérations monétiques avec l’étranger.

Section 1 : Tour d’horizon sur les moyens de couverture possibles

Il est important de signaler que les règlements en devises de la monétique ne correspondent ni à des opérations d’exportation et d’importation, ni à des opérations d’investissement et ni d’emprunts et de prêts. En effet il s’agit de prestations de service monétiques rendus par les banques marocaines aux porteurs de cartes étrangères et vice versa, en contrepartie de commissions.

Ainsi, je tiens a préciser que lors du traitement de la problématique de change de cas particulier de la monétique, j’ai trouvé un grand vide au niveau de la documentation, en ce qui concerne les opérations monétiques au niveau BCP et au niveau des ouvrages, et en ce qui concerne la couverture de change de ce type spécifique d’opération.

Les couvertures offertes sur le marché et traitées dans les ouvrages ne conviennent qu’aux exportateurs, importateurs, banques et investisseurs.

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